Le facteur humain… ça vous dit quelque chose ? C’est ici qu’il intervient de plus en plus, en termes de gouvernance du capital humain. Le facteur humain invite à prendre en compte l’erreur humaine au sein des organisations et c’est à ce moment là que l’intelligence relationnelle change tout !
Je fais plutôt référence à la capacité des personnes à s’entendre entre elles et à fonctionner ensemble. On parle aussi de capacité d’interdépendance.
Quoi qu’il en soit, c’est un élément très important pour les entreprises. Le saviez-vous ?
En MLM ou dans tout autre projet entrepreneurial, les relations sont primordiales. Vous êtes de plus en plus amené à travailler en équipe et à collaborer avec de nombreuses personnes.
Mais il faut bien l’avouer, s’entendre avec tout le monde est compliqué. Je ne compte plus le nombre de mes élèves qui me disent qu’ils ont du mal à s’en sortir.
Oui, les relations humaines… ce n’est pas facile. L’homme en lui-même est difficile à cerner. Un individu peut passer du chaud au froid en l’espace de quelques secondes. Souvent, cela vient aussi de son passé, de ses programmes, des ses croyances et de sa maturité émotionnelle.
Cultivez l’intelligence relationnelle pour bien travailler ensemble
C’est pourquoi, dans cet article, j’ai décidé de vous parler de la capacité d’interdépendance et de son importance pour les organisations.
Que vous soyez manager dans une entité ou votre propre patron, le fait d’en savoir plus sur le facteur humain vous permettra de développer votre intelligence relationnelle. Ainsi, vous pourriez améliorer vos relations avec vos collaborateurs et tous les membres de l’équipe.
De la dépendance à l’autonomie
Pendant de nombreuses années, les dirigeants, les managers, les chefs d’entreprise ont mené leur organisation en gardant leurs collaborateurs totalement dépendants d’eux.
Mais la question revient toujours : doit-on laisser une totale autonomie à ses collaborateurs ou faut-il plutôt cultiver la dépendance ? Quelle méthode de management reste la plus efficace ?
Pour moi, aucun des deux. Je vous explique.
Les collaborateurs sont considérés comme dépendants lorsqu’ils doivent toujours consulter le supérieur hiérarchique. Ce dernier contrôle tout. Il ne laisse aucune responsabilité aux autres.
Conséquence : ces derniers ont de la difficulté à grandir et à acquérir une certaine maturité dans leur travail.
L’autonomie par contre, c’est tout le contraire. Elle consiste à laisser son collaborateur se débrouiller tout seul. Au moins à l’inviter à le faire pour prendre confiance et conscience de ses capacités.
Bien évidemment, il peut consulter son supérieur à certains moments. Le but, c’est de laisser la liberté au collaborateur de trouver ses propres solutions et d’apprendre à se responsabiliser.
Si au départ l’autonomie est un concept bien vu, on a finalement remarqué que cela poussait à l’individualisme. Il naissait un véritable esprit de compétition entre les membres d’une même équipe.
Au lieu de s’entraider, les collègues deviennent en quelques sortes des « concurrents ». Chacun veut garder ce qu’il sait pour lui. Pas de partage du savoir.
Personne n’apprend de l’autre. Le climat se détériore et cela crée des conflits au sein même de l’organisation. L’entreprise perd donc en efficacité.
L’autonomie disparaît donc peu à peu pour laisser sa place à l’indépendance. Le « moi » ou le « je » au détriment du « nous ».
L’interdépendance : vers une meilleure gestion des relations humaines
Parmi tous ces concepts, dépendance, autonomie ou même indépendance, pour moi, tout est question d’évolution.
Admettons par exemple que vous veniez d’obtenir un nouveau poste. Au début, vous ne maîtrisez par les circuits, les procédures ou même la culture de l’entreprise.
Vous avez besoin de vous faire accompagner et aider le temps de votre adaptation. Vous dépendez des autres. Apprenez afin de développer plus d’autonomie. Faites vos preuves et vous évoluerez. Puis les autres aussi dépendent de vous. C’est ce qu’on appelle l’interdépendance.
C’est un concept qui pousse l’individu à prendre conscience de l’écosystème dans lequel il évolue. Donc, vous vous vous rendez compte qu’en réalité, les choses sont dépendantes les unes des autres.
L’interdépendance, c’est quand vous sollicitez votre collaborateur sur un sujet donné et ce dernier est disposé à vous apporter des remarques constructives pour que vous puissiez avancer ensemble dans un projet.
Retenez bien ces deux choses grâce à l’intelligence relationnelle :
- Vous sollicitez un collaborateur
- Votre collaborateur est content d’apporter un plus
Il est donc nécessaire pour toute organisation de passer de l’autonomie à l’interdépendance. Cela reflète l’ensemble des interactions entre chaque individu indépendant au sein d’un même écosystème. Et ce n’est que par-là que vous pourriez améliorer vos relations entre les membres d’une même équipe.
Interdépendance et intelligence relationnelle
L’un des meilleurs moyens pour développer votre capacité d’interdépendance est de cultiver l’intelligence relationnelle. Cela permettra à chacun de s’adapter à la manière de fonctionner de l’autre, de développer le sens du contact et de pouvoir fonctionner ensemble. En parfaite harmonie.
Observez !
La première étape pour développer votre capacité d’interdépendance et l’intelligence relationnelle, c’est l’observation. Cette étape se déroule en 3 phases :
1. S’observer soi-même
Analysez votre comportement dans votre organisation. Prenez conscience de votre interdépendance. Êtes-vous force de proposition ? Vos collègues vous approchent-ils ?
Êtes-vous utile ? Comment vous comportez-vous avec votre hiérarchie, vos collègues, vos collaborateurs, vos stagiaires, vos clients ? Est-ce de la même manière ? Gérez vous bien vos propres émotions ?
2. Observer vos interactions avec l’intelligence relationnelle
Ici, il est question d’analyser vos interactions avec les autres. Quelles questions posez-vous ? Utilisez-vous le bon ton ? La bonne posture ? La bonne réaction ? Votre question est-elle utile ?
Ou est-ce tout simplement pour montrer que vous en connaissez plus que les autres sur le sujet ? Comment gérez-vous vos émotions face aux autres ?
3. Observer les interactions des autres entre eux
À ce niveau, analyser comment les autres interagissent entre eux. Est-ce différent de comment ils le font avec vous ? Comment intervenez-vous dans les discussions ?
Laissez-vous les autres agir et parler librement ? Vous imposez-vous dans des débats qui ne vous concernent pas ? Essayez-vous à chaque fois d’en rajouter ?
Ces observations vous permettront de définir votre niveau d’interaction et d’identifier les points où vous devez faire des améliorations.
Comprendre que tout est relié pour développer l’intelligence relationnelle
Être interdépendant ne veut pas dire que vous perdez votre indépendance. Le concept se base même sur l’indépendance de chaque individu dans un écosystème. Il s’agit de prendre conscience de votre présence dans le groupe sans toutefois renier vos propres valeurs et convictions.
Vous comprenez que vous dépendez les uns des autres, mais de personne en particulier. Vous ne vous imposez pas aux autres et vice-versa.
Cela permet à chacun de développer des qualités d’écoute, de respect et d’ouverture aux grandes responsabilités. Une écoute active consiste à écouter pour comprendre et non pour répondre.
Changer votre manière de voir les choses
Si vous observez bien les choses, vous verrez que depuis la nuit des temps, tous les êtres vivants sont impliqués dans les relations d’entraide. Les plantes, l’océan, les animaux… tout a son importance.
Tous les organismes interagissent entre eux pour que nous puissions obtenir de l’air, de l’eau, des nutriments, des matériaux, et même rendre notre environnement habitable.
Et généralement, ceux qui arrivent à survivre dans les conditions difficiles sont ceux qui s’entraident. Le « On n’est jamais mieux servi que par soi-même » n’a jamais vraiment réussi.
Une fois que vous comprenez cela, le regard que vous avez sur vos relations change. Vous acceptez que vous appartenez à un immense réseau de relations. Faites attention à vous-même, mais aussi et surtout aux autres.
L’interdépendance : la clé de toute bonne relation
Dans un écosystème où il faut évoluer entre ceux qui possèdent le pouvoir et ceux qui doivent appliquer les directives, c’est seulement en nouant des relations d’interdépendance qu’on évite les conflits et qu’on devient productif.
Dorénavant, adoptez le paradigme du « nous ». Appuyez-vous de plus en plus sur vos collaborateurs. Laissez-leur plus d’initiatives. Encouragez la liberté de paroles. Soyez fédérateur ! Exprimez votre reconnaissance !
Vous observerez une nette amélioration dans vos relations grâce à l’intelligence relationnelle. Cela déteindra naturellement sur votre efficacité et votre efficience. De ce fait, vous réussirez ensemble, dans une même synergie (1+1=3).
« Tout seul on va vite, ensemble on va plus loin »
Proverbe Africain